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July 2020

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Les signaleurs routiers veillent à la sécurité en C.-B

Vicki Flett travaillait dans un environnement administratif lorsqu'elle était une employée chez Telus, l'entreprise de télécommunication basée à Vancouver.

Il y a six ans, elle a décidé de laisser tomber ce poste pour travailler dans un environnement beaucoup plus exigeant sur le plan physique comme signaleuse routière sur les routes et sur les embranchements de la Colombie-Britannique.

Les usagers de la route les reconnaissent comme les travailleuses et travailleurs qui tiennent des panneaux de circulation pour diriger le trafic pendant les travaux de construction, mais cela ne fait qu'effleurer la surface de leurs responsabilités envers les usagers de la route, eux-mêmes et les travailleurs qualifiés à travers la province.

« Il y avait quelque chose à propos de ce métier », dit Flett, maintenant déléguée syndicale pour le local 258 de Vancouver. « Je le savais que travailler dans des bottes me convenait mieux que de travailler dans de talons hauts. C'est la seule façon que je peux l'expliquer. Et regarde mon métier aujourd'hui. »

Flett travaille présentement au passage frontalier de la route du Pacifique du côté canadien, elle aide son pays à faire face à la pandémie de la COVID-19 depuis les premières lignes. Elle travaille également avec les autres dirigeants du local 258 pour faire mieux respecter les signaleurs routiers qui effectuent un travail dangereux et essentiel même si les citoyennes et citoyens et les dirigeants politiques ne semblent pas le réaliser.

« Nous entrons en contact avec chaque industrie qui doit être sur les routes, » mentionne Flett. « Nous passons du pavage de route à l'hydroélectricité, au coulage de béton jusqu'à la réparation d'une rupture d'un conduit de gaz, aux services publics lorsqu'une ligne électrique s'effondre. Nous devons connaitre les tâches de chaque corps métier pour nous permettre d'effectuer le nôtre de manière efficace. »

Plus de 800 membres du local 258 travaillent comme signaleur routier pour 18 entreprises signataires. Domton Traffic Control International a récemment joint les rangs grâce à une campagne de syndicalisation réussie. Environ 90 pour cent sont des femmes, mentionne l'assistante gérante d'affaires Dayna Gill.

La plupart des usagers de la route perçoivent les signaleurs routiers comme la personne qui tient un panneau pour les avertir de « ralentir » ou d'« arrêter » ou de « rouler » pendant les projets de construction. Le travail récent de Flett joue un rôle dans la sécurité nationale.

Les déplacements entre le Canada et les États-Unis étant limités pendant la pandémie, elle et un collègue sont responsables de diriger les véhicules entrant vers un endroit désigné où ils seront interrogés par un agent de l'Agence des services frontaliers du Canada.

Selon les jours, entre 20 à 35 % de ces véhicules se voient refuser l'entrée. Ceci a permis de maintenir le taux d'infection de la Colombie-Britannique à un niveau inférieur que celui de l'État voisin de Washington, où Seattle était l'épicentre du coronavirus plutôt cette année.

« Je sais que je contribue à garder mon pays en sécurité, » dit-elle.

Souvent appelés « flaggers » aux États-Unis, les signaleurs routiers ont de multiples responsabilités même dans un temps normal.

Ils offrent un lieu de travail sécuritaire aux équipes ainsi qu'aux travailleurs sur les lieux. Les consignes données aux automobilistes doivent être claires pour qu'ils comprennent leurs significations, elles sont souvent données dans des endroits où le niveau de bruit est très élevé en raison de la construction et de la circulation. Ils font ces deux choses tout en restant en contact radio avec les superviseurs sur les chantiers qui les informent constamment du moment où ils doivent ralentir ou de donner le feu vert.

Comme si cela ne suffisait pas, ils sont naturellement inquiets à rester eux-mêmes en sécurité.

Selon la Fédération du travail de la Colombie-Britannique, 13 travailleuses et travailleurs aux abords des routes de la province ont été tués sur le lieu de travail et 63 autres ont subi de blessures graves entre 2009 et 2018. Plus de la moitié de ces accidents étaient des signaleurs routiers, dont deux tués sur le lieu de travail en 2018. La violence verbale provenant des usagers de la route est fréquente.

« C'est un métier qui figure parmi le plus dangereux », dit Gill, qui travaille comme signaleuse routière depuis 2006. Tu maintiens la circulation tout en protégeant les travailleurs, les cyclistes et les piétons. »

Gill espère voir le jour où ils pourront obtenir leurs certificats avec la mention Sceau rouge du Canada. Ces certificats sont décernés aux compagnons pour souligner que leur compétence dans leur métier est reconnue à travers le pays. Les signaleuses routières et les signaleurs routiers sur les chantiers travaillent avec tous les gens de métiers provenant de pratiquement toutes les industries.

Cela pourrait mener à plus de respect. Gill mentionne que les membres du local 258 qui travaillent comme signaleurs routiers gagnent entre 25 $ et 30 $ canadiens de l'heure, ils sont mieux payés que les signaleurs routiers non syndiqués, mais gagnent beaucoup moins que les compagnons.

« Le programme Sceau rouge permet aux formations et aux apprentissages d'être les mêmes partout au pays, » dit-elle. « On dépend maintenant sur cette entreprise pour nous former. »

Le recrutement est une priorité pour Gill depuis qu'elle est devenue une organisatrice et assistante gérante d'affaires en mars. Elle travaille avec le gérant d'affaires Doug McKay et d'autres dirigeants de la FIOE au Canada pour élaborer un contrat-cadre de signaleurs routiers.

« Nous sommes très fiers du travail effectué par nos signaleurs routiers et de la campagne de syndicalisation réussie par le local 258, » mentionne le vice-président international du premier district Thomas Reid.

« Je suis très fier de représenter les signaleurs routiers, » déclare McKay. « C'est un métier dangereux et ils font un excellent travail en protégeant nos travailleurs de première ligne. »


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Vancouver Local 258 shop steward Vicki Flett, left, and fellow member and traffic control person Wendy Lawson at the Pacific Highway Border Crossing in May.