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Les membres à Hydro Ottawa font la grève pour un milieu de travail plus sécuritaire | ||
En date du 28 juin, les quelque 400 membres de la FIOE, qui travaillent pour Hydro Ottawa, ont fait la grève contre la partie patronale lorsque l'offre finale de la convention collective du service public n'a pas tenu compte de leurs préoccupations au sujet de la sécurité sur le lieu travail. « Les travailleuses et travailleurs d'Hydro savent très bien qu'à défaut de se conformer aux exigences sévères de l'industrie et aux normes de sécurité risque d'entrainer de graves blessures ou peut causer des pertes de vies », déclare Domenic Murdaca, gérant d'affaires de la section locale 636. Sa charte a été accordée à Toronto mais elle représente les travailleuses et travailleurs partout en Ontario. « Si la main-d'œuvre ne fait pas confiance à la Société de faire ce qu'il faut, comment peut-elle faire confiance à la Société d'assurer leur sécurité? » L'an dernier, la section locale a signalé plusieurs infractions relatives à la sécurité commises par Hydro Ottawa au ministre du Travail de l'Ontario, y compris le refus de répondre aux demandes d'équipements de protection de base et en remettant en question le besoin de repos adéquat de la main-d'œuvre de quart. Mais les problèmes ont persisté, mentionne Murdaca. Depuis plus de 30 ans que le local 636 représente la main-d'œuvre à Hydro Ottawa, laquelle assure le bon état de marche du réseau électrique qui dessert la région de la capitale du Canada. « Chaque jour et chaque nuit, notre main-d'œuvre de première ligne joue un rôle clé pour répondre aux besoins de la ville et des résidentes et résidents, peu importe la température », dit Murdaca. Murdaca a dit que suite aux grands évènements météorologiques survenus au cours des dernières années tels que les tornades, les tempêtes de neige et même le dérécho qui a eu lieu en mai 2022, les membres du local 636 se sont vite déplacés pour rétablir le courant pour les millions de clientes et clients d'Hydro Ottawa. Tout ce travail a été effectué pendant la diminution progressive de la main-d'œuvre : il y a cinq ans, Hydro Ottawa a embauché 115 monteuses et monteurs de lignes, un nombre qui a baissé à 70 lorsque les postes vacants ont été laissés vacants. Les équipes de réparation, y compris celles qui travaillent pour rétablir le courant après les tempêtes et autres urgences météorologiques, ont été de plus en plus forcées à travailler plus fort et pendant de longues périodes. Le reste des 3 500 membres de la section locale 636 travaillent pour près de 60 employeurs, mentionne Murdaca, et « aucun d'entre eux n'a fait l'objet d'autant de griefs qu'Hydro Ottawa. » La convention collective entre la section locale et la Société a pris fin le 31 mars, mais ses dispositions sont restées en place alors que les négociations se poursuivaient en vue d'un pacte de remplacement. Non seulement que l'offre finale d'Hydro Ottawa du 25 mai n'a pas pris en considération les préoccupations de sécurité de la section locale 636, mais a aussi permis à la Société de faire appel à des entrepreneurs non syndiqués. Un mois plus tard, 74 % des votants de l'unité de négociation ont voté pour rejeter l'offre et la grève a déclenché. Le 13 juillet, juste deux semaines plus tard, la tornade a balayé la banlieue sud d'Ottawa de Barrhaven, coupant l'électricité à de milliers de clients. Les coupures de courant ont duré plus longtemps que prévu, mentionne Murdaca, car les briseurs de grève embauchés par Hydro Ottawa pour effectuer les réparations n'avaient pas la formation et l'expérience des membres du local 636 de la FIOE. Les clients ont remarqué la différence. « Nous voulons aider et retourner au travail de manière sécuritaire », exprime Murdaca. « Les grèves sont les tout derniers recours pour les travailleuses et travailleurs lorsque tout effort raisonnable pour négocier une convention collective a échoué, mais nous croyons que nombre de personnes conviendraient sur le fait que l'offre de la direction n'était pas juste. » Le local à d'autres inquiétudes par rapport à Hydro Ottawa, formule Murdaca, notamment l'augmentation de la négativité dans le milieu de travail en raison du roulement élevé de superviseurs et du manque chronique de personnel de gestion. Certains membres se sont aussi plaint des pratiques de travail injustes, le gel des salaires et la distribution inégale des avantages sociaux. La grève a entrainé des complications pour la section locale 586 à Ottawa et pour la section locale 353 à Toronto qui effectuent régulièrement des travaux de construction et d'entretiens dans les installations d'Hydro Ottawa. « La ligne est mince quant au respect de la ligne de piquetage », déclare Bruce Harris, le représentant international de service du premier district pour le local 636. « Tu dois parler avec les capitaines de la ligne de piquetage, d'être cordial et de respecter les règles. Dans un monde idéal, comme c'est des membres de la FIOE qui font affaire avec d'autres membres de la FIOE, nos personnes de la construction essayeraient de trouver du travail ailleurs en cette période d'instabilité syndicale jusqu'à ce que le tout se règle. On s'assure à ce que nos membres comprennent le message et soient respectueux. » Harris a aussi gardé un œil sur les briseurs de grève d'Hydro Ottawa. « Il s'agit d'une bonne occasion de syndicalisation », dit-il. Pour la plupart du mois de juin, les négociateurs d'Hydro Ottawa ont refusé de rencontrer les représentants du local 636. Comme le temps était un facteur, les conversations et les négociations formelles avaient repris et Murdaca avait bon espoir qu'une entente serait conclue. « Au moins, nous sommes à la table, mais nous sommes très éloignés l'un de l'autre », dit-il, en soulignant le sacrifice fait par les grévistes. « Nous voulons désespérément retourner au travail, mais le travail doit être sécuritaire, sain et juste. » Le vice-président international du premier district Russ Shewchuk félicite les membres du local 636 pour leur détermination et encourage tous les membres de la FIOE de faire preuve de solidarité. « Ces membres qui travaillent d'arrache-pied font d'énormes sacrifices au nom de la sécurité des travailleuses et travailleurs », formule Shewchuk. « Le fait qu'Hydro Ottawa puisse avoir recours à des briseurs de grève pendant cet arrêt de travail renforce la nécessité d'une loi antibriseurs de grève qui enlèvent les avantages injustes dont jouissent la partie patronale pendant les grèves. » |
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