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November 2020

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Les sections locales du Québec font des gains importants lors du recrutement syndical

Au cours du récent recrutement syndical de la province, les sections locales 568 et 1604 de Montréal ont encore une fois augmenté le nombre de leurs membres.

« Je ne saurais être plus fier de nos locaux, » dit le vice-président international Tom Reid du premier district. « Comme toujours, leurs efforts ont été récompensés, plus de travailleuses et de travailleurs pourront maintenant profiter des avantages de faire partie de FIOE. »

Quand il est question de syndiquer, le Québec est un cas particulier. Contrairement aux autres provinces, être syndiqué dans le secteur de la construction est obligatoire. Une période de recrutement syndical est permise tous les quatre ans au mois de mai, aussi appelé « maraudage ». Les travailleuses et les travailleurs ont le choix de rester soit avec leur représentation actuelle ou soit de choisir parmi les cinq grandes associations syndicales de la province. De plus, les membres ne votent pas nécessairement pour adhérer à la FIOE comme telle. Ils votent plutôt de faire partie de l'Inter (Conseil provincial ou CPQMCI), dont la FIOE est membre.

« Ailleurs qu'au Québec, les sections locales compétitionnent avec les compagnies non syndiquées, alors qu'ici, on compétitionne entre associations syndicales, » dit le gérant d'affaires Guy Fournier de la section locale 568.

La bataille de cette année a été une réussite. Le local 568 compte environ 700 membres, il a perdu 73 membres, mais a accueilli 207 nouveaux membres, comparable à leurs derniers gains en 2016. Le local 1604, qui représente surtout les techniciens d'alarme, a perdu 38 membres, mais a accueilli 67 nouveaux membres.

« Nous n'avons jamais perdu un maraudage depuis 1995, » dit le gérant d'affaires Normand Bouchard de la section locale 1604. « Nous sommes toujours gagnants. »

La période de maraudage est le seul moment où les syndicats sont autorisés à solliciter les membres, bien que M. Bouchard ainsi que M. Fournier font remarquer que la meilleure façon d'obtenir et de conserver les membres est d'offrir le meilleur service en tout temps, surtout compte tenu du fait que les cotisations syndicales sont plus élevées que les autres syndicats. La FIOE est aussi le seul syndicat qui offre un fonds de pension supplémentaire et une prestation de décès, que plusieurs trouvent avantageux.

« Si vous ne donnez pas un bon service, vous ne gardez pas vos membres, » ajoute M. Fournier. « Nous sommes peut-être plus chers, mais vous en recevez plus en échange. »

Normalement, durant la période de maraudage, les sections locales adoptent la formule qui a fait ses preuves telles que : des visites sur les chantiers pour distribuer des chandails, des casques de protection, des épinglettes et d'autres articles promotionnels. Cependant, beaucoup de choses ont changé cette année avec le coronavirus.

« C'était assez différent. Nous n'avons pas pu faire autant de rencontres. Et croyez-le ou non, certaines personnes vont changer de syndicat juste pour un chandail, » informe M. Fournier.

M. Bouchard s'est plutôt fié à son programme de courriel pour faire la promotion. M. Fournier a fait préparer une vidéo. Ils ont fait beaucoup plus d'appels téléphoniques. Ils s'agissaient de rappeler les membres du travail qu'ils ont accompli, de recueillir des commentaires et d'avoir autant de visibilité possible malgré les circonstances. Pour une petite section locale comme le 1604 qui compte un peu moins de 400 membres, des rencontres peuvent faire toute la différence.

« Nous faisons des miracles avec les fonds que nous disposons, » informe M. Bouchard. « Je suis très fier des efforts que nous avons réalisés. »

M. Fournier, dont la section locale représente principalement les travailleuses et les travailleurs dans le secteur de la construction, fait remarquer qu'une autre possibilité de recrutement réside avec les apprentis. Le programme de deux ans permet de former des électriciens tous les six mois, ce qui donne l'occasion de rencontrer des membres potentiels deux fois par année et de vanter la FIOE. L'an dernier, ils ont recruté 58 nouveaux membres de cette façon.

« Tu dois aller les chercher sur les bancs d'école, » ajoute M. Fournier. « Environ 70 % de nos campagnes de recrutement syndical proviennent de la rencontre avec les étudiantes et étudiants. »

M. Bouchard et M. Fournier mentionnent également l'importance de leurs membres en matière de recrutement syndical. C'est eux qui sont présents sur les chantiers de construction à parler avec les autres travailleurs tous les jours, ce qui fait d'eux les meilleurs porte-paroles pour le syndicat.

« C'est un effort constant. Je reste très humble à ce sujet, » dit M. Bouchard. « Toute personne qui enfile ses bottes le matin mérite une représentation juste. »

Dans l'avenir, M. Fournier dit que la section locale 568 envisage d'adopter des options de syndicalisation numérique, comme une application mobile ou de tenir des réunions par vidéo. Il n'y aura peut-être jamais de remplacement parfait pour les conversations en tête-à-tête, mais il existe d'autres options, plus particulièrement pour recruter les jeunes membres.

« Nous ne sommes plus en 1970, » dit M. Fournier. « Au final, tu veux informer tes membres, tu dois donc les rencontrer là où elles et ils se trouvent. »


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Montreal Locals 568 and 1604 racked up significant membership gains during this year's open period.