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La FIOE Canada poursuit ses efforts de lobbying pour le retour de la politique moderne sur les justes salaires | ||
Dans le cadre de l'élection fédérale du Canada prévu dans six mois, les leaders de la FIOE et les militants veulent rappeler au premier ministre Justin Trudeau et à son Parti majoritaire du Parlement qu'ils n'ont pas encore respecté leur engagement lors de leur promesse électorale de 2015; de restaurer la Loi sur les justes salaires du pays. « Nos membres ont milité aux côtés de nos confrères et de nos consœurs dans l'ensemble des grandes communautés syndicales pour venir aider à faire élire ces candidats qui soutiennent nos causes », mentionne le vice-président international Thomas Reid du Premier District. « Leur promesse de restaurer la Loi fédérale sur les justes salaires était une des raisons pour laquelle nous les avons appuyés ». Le fonctionnement de cette loi est le même que celui de la Loi Davis-Bacon du gouvernement des États-Unis, la Loi canadienne sur les justes salaires et les heures de travail a depuis des années imposé des politiques salariales en vigueur déterminées localement, ce qui empêchait les fournisseurs d'utiliser des salaires inférieurs aux normes comme pouvoir de négociations pour obtenir des contrats de projets de construction, de rénovation et autres financés par le gouvernement fédéral. Pendant des années, Merit Canada, un petit, mais très puissant groupe de lobbying « open-shop » exerçait de la pression auprès du Parlement pour faire abroger cette Loi, en déclarant ,parmi d'autres fausses déclarations, que la Loi favorisait injustement les « union shop » par rapport à celles non syndiquées. « En réalité, la Loi permettait à tout entrepreneur, qu'il soit syndiqué ou non, de soumissionner en vue d'obtenir des contrats du gouvernement fédéral, à condition d'offrir un salaire suffisant pour vivre, » dit Reid. Caché dans un projet de loi omnibus sur le budget, le gouvernement conservateur majoritaire dirigé anciennement par le premier ministre Stephen Harper, a abrogé cette Loi en 2012, une fois ce projet de loi budgétaire est devenu Loi, les entrepreneurs partout au Canada était libre de seulement payer le salaire minimum suggérer dans les territoires et les provinces pour les contrats financés par le gouvernement et pour toute acquisition entreprise par le gouvernement fédéral. « Maintenant, les employeurs peuvent soumissionner à un prix inférieur sur le dos des travailleurs en baissant leur salaire au salaire minimum en vigueur dans la province qui n'est pas conforme aux normes de l'industrie », ajoute Reid. « Et qui paye le prix pour cette course vers le bas ? Les travailleurs, leurs familles et leurs communautés. » Peu de temps après avoir pris le pouvoir suite aux élections fédérales de 2015, Trudeau a toutefois demandé à son gouvernement de travailler sur plusieurs priorités, y compris de rétablir « une approche juste et équitable envers les syndicats en… mettant en œuvre une politique moderne sur les justes salaires. » « Ce serait une bonne manière au gouvernement libéral de renforcer une plus vaste stratégie face aux syndicats », ajoute Reid. « Lorsqu'ils soumissionnent, cela peut même les amener à offrir des rémunérations plus élevées et de meilleures conditions de travail. » Tous les Canadiens en bénéficieraient, dit-il, d'un point de vue historique, les entrepreneurs qui ont toujours offert des salaires justes et qui ont respecté les normes syndicales en matière d'emploi, se retrouvent avec une main-d'œuvre qui exécute son travail de manière sécuritaire, plus productive, et plus efficace par rapport à leurs homologues qui gagnent un salaire moins élevé. « Une politique sur l'équité salariale qui a été mise à jour, claire et concise peut aider les entrepreneurs dans le cadre des projets fédéraux à décrocher le contrat selon les travailleurs qualifiés embauchés, et non selon un modèle d'affaires qui offre plutôt des salaires de misère, » formule Reid. Les militants syndicaux espèrent voir la mise à pied d'une politique sur les justes salaires qui va plus loin que l'ancienne, qui comprend entre autres, des dispositions sur une révision salariale plus fréquente et des mises à jour plus transparentes au sujet des taux salariaux, de faire en sorte que les taux salariaux comprennent des régimes de rémunération globaux pour les prestations et les retraites, des visites aléatoires sur les chantiers, l'application d'un langage qui permet aux syndicats ou à d'autres entrepreneurs d'intervenir à titre de dénonciateurs par une tierce partie lorsque les travailleurs craints d'être punis ou de perdre leurs emplois parce qu'ils ont signalé l'absence d'une conformité ou autres violations. « Nous voudrions aussi qu'elle couvre d'autres secteurs tels que le traitement de données et la technologie de l'information, qu'ils soient financés en tout ou en partie par le gouvernement. » Trop souvent dit-il que les travailleurs temporaires touchent un salaire injuste ou ils n'ont pas accès aux mêmes types d'avantages qu'un compagnon ou d'un apprenti. « Un vrai salaire prévalant versé qui est commun à toutes les provinces et tous les territoires ne pourrait que bâtir une classe moyenne forte dans ce pays », dit Reid. « Le gouvernement du Canada dépense proche de 25 milliards de dollars chaque année pour acquérir des biens et des services par le biais de contrats avec l'aide d'un grand nombre de fournisseurs. La politique sur les justes salaires peut stimuler ces contrats d'acquisitions dans le but d'améliorer la vie des Canadiens. » Le gouvernement du Canada a récemment sollicité des commentaires par le biais d'un forum en ligne à propos d'une telle couverture de politique éventuelle, de ses exigences et de son application. Un regroupement d'informations public a aussi été tenu en table ronde à Edmonton, Ottawa et Halifax. Entre-temps, les leaders du Premier District conseillent fortement de signer la pétition en ligne pour venir appuyer le retour de cette politique (bit.ly/IBEW_FairWages) et de demander à leurs représentants du gouvernement d'appuyer la Loi moderne sur les justes salaires. |
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