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Syndiquer les femmes en C.-B passe l'étape du recrutement : on vise à les garder | |
Généralement, la solution pour remédier au nombre stagnant des femmes dans l'industrie de la construction est de recruter plus de femmes; on n'en compte que 3 pour cent depuis des décennies. Le BC Centre for Women in the Trades (le centre pour les femmes dans les métiers de la construction de la C.-B.) adopte une nouvelle approche : la rétention. « Il n›y a aucun intérêt à recruter les femmes si on ne fait rien pour les garder, » mentionne Lisa Langevin l›assistante gérante d›affaires du local 213 à Vancouver en Colombie-Britannique. Langevin qui appuie depuis longtemps les efforts déployés en vue de diversifier les métiers de la construction a permis d'obtenir un financement en 2016 pour mener des recherches au sujet des femmes dans ces métiers. Elle a ensuite travaillé sur le projet en concert avec les chercheurs. Cette recherche comprenait des groupes de discussions ainsi qu'étudier le rôle de mentor. « Rien ne pouvait nous surprendre dans les groupes de discussion, » dit Langevin. « Nous étions déjà au courant de ces choses. » Maintenant que les recherches étaient à l'appui, ils savaient que dans beaucoup de chantiers on retrouvait qu'une seule femme, et la plupart du temps, cette femme était la première à perdre son emploi, et de trouver un emploi comme tel était difficile. « Il y a encore de la discrimination et c'est difficile de lutter contre seule, » ajoute Langevin. Ces conclusions ont préparé le terrain pour mettre en place le BC Centre for Women in the Trades dont le siège social est au local 213 dirigé par deux consœurs de la FIOE : la coordinatrice du programme de mentorat Sandra Brynjolfson et la coordinatrice de la sensibilisation Emilia Colman-Shepherd, membres du local 213. « Jusqu›à présent, les réactions se sont avérées extrêmement positives et très encourageantes, » ajoute Colman-Shepherd. Les titres de Brynjolfson et Colman-Shepherd tient compte des deux domaines du centre : réseautage/mentorat et le changement de culture. Un des composants principaux que forme le pilier du changement de culture est la collaboration du centre avec Ending Violence Association (l'association pour mettre fin à la violence), une organisation qui a pour but de mettre fin à la violence faite aux femmes. L'initiative d'EVA « Be More Than a Bystander » (plus qu'un spectateur), est un programme en collaboration avec l'équipe de football provincial les B.C. Lions qui vise à former les hommes pour devenir des alliés pour les femmes. Ce programme a été conçu pour aborder les problèmes au sein des métiers de la construction. « Je suis détentrice de billets de saison des Lions. J›ai vu des annonces passées au sujet du programme et depuis des années que je souhaite réaliser une chose pareille dans le milieu de ces métiers, » informe Brynjolfson. « Et les choses commencent à se mettre en ordre. » Le programme devrait être lancé à la fin janvier qui inclut une formation sur la diversité et l'inclusion, mentionnent les coordinatrices. Ce programme est le seul qui est géré par des femmes des métiers de la construction et le seul qui vise à garder les femmes dans ces métiers soulignent Brynjolfson et Colman-Shepherd. « C›est un vestissement gaspillé lorsqu›une femme qualifiée quitte le métier parce qu›elle ne sent pas en sécurité, ou qu›elle doit travailler «non-union» alors que c›est le seul endroit où elle peut obtenir un emploi, » spécifie Brynjolfson. « La sécurité et la discrimination ne sont pas des problèmes liés aux femmes, c›est une question de travailleurs. Tout le monde bénéficie d›une attitude respectueuse en milieu de travail. » La création d'une base de données de femmes dans les métiers de la construction à travers la province est un des principes de réseautage du centre. En plus d'établir des liens avec les employeurs, la base de données sert à recueillir de l'information qui ne peut être recueillie nulle part ailleurs, mentionnent les coordinatrices. « L›information est ajoutée de manière constante, » ajoute Colman-Shepherd. « Nous établissons le nombre de femmes dans ces métiers et ces informations permettent à nos recherches de trouver les meilleurs moyens pour tisser les liens et de garder les femmes dans les métiers. » Elles veulent que cela soit un endroit où les femmes peuvent partager leurs expériences tout en se sentant en sécurité, telles que le pire et le meilleur environnement de travail. « La recommandation de quelqu›un est vraiment importante lorsque tu passes d›un emploi à un autre, de vous parler de la culture et de son degré de sécurité. C›est vraiment important pour les femmes, » spécifie Brynjolfson. Les femmes le font déjà à des endroits comme Facebook. Notre groupe compte environ 800 membres et tout le monde offre son appui, dit Brynjolfson. Elles veulent que cette base de données favorise la camaraderie. « Ce type de réseautage est inestimable, » dit Brynjolfson. « C›est très encourageant de voir les femmes s›entraider, que ce soit pour un appui moral, pour un conseil technique ou tout simplement pour l›humour. » Brynjolfson et Colman-Shepherd disent que l'appui de la section locale 213 a joué un rôle essentiel. « Sans cet appui, nous n'aurions pas pu y arriver, » disent-elles. Plus en savoir plus sur le centre, visitez www.bccwitt.ca ou vous pouvez envoyer un courriel au info@bctradeswomen.org. |
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