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Trudeau exige d'abolir le droit au travail | |
Aux États-Unis, à maintes reprises le président Donald Trump a menacé d'abandonner L'Accord de libre-échange nord-américain en entier; en faisant valoir que seul un Homme d'affaires comme lui peut ramener le secteur manufacturier et de rétablir la situation des emplois laissés au Mexique depuis longtemps. C'est alors le premier ministre Trudeau qui mène la voie pour les travailleurs dans les négociations de l'ALÉNA. À la fin du mois d'août, entre le premier et le deuxième cycle de cinq cycles de négociation jusqu'à maintenant, Trudeau a mentionné aux membres du syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce au Canada qu'il allait présenter une entente commerciale dont ils seront fiers. « Le processus de moderniser l'ALÉNA attendait depuis longtemps et nous allons obtenir une entente équitable pour les travailleurs canadiens, » dit-il. « Suite à des années de négligence, le syndicat a finalement un partenaire de poids situé à Ottawa, et nous n'allons pas vous décevoir. » Ce fut le début d'un exode sans précédent pour les emplois américains du secteur manufacturier au moment où l'ALÉNA est devenu loi en 1994 — plus de 700 000 selon certaines études. Cependant, l'entente commerciale a également conduit à la perte d'une dizaine de milliers d'emplois canadiens. La possibilité de laissée les secteurs manufacturiers à créer des emplois au Mexique, où les normes du travail et les salaires sont nettement inférieurs à ceux des États-Unis et à ceux du Canada est devenue trop tentante pour le secteur manufacturier américain et canadien d'y résister. « La réalité est que, le Canada n'a pas seulement perdu les emplois au Mexique, » explique Matt Wayland de l'action politique/stratégiste en médias et représentant international du premier district. « Les secteurs manufacturiers canadiens ont transféré les emplois en Amérique du Sud ainsi qu'aux régimes du droit au travail également. » Voilà pourquoi en septembre, Trudeau et la Ministre des Affaires Étrangère du Canada Chrystia Freeland ont exigé au cours du deuxième cycle de négociations que les États-Unis abolissent le droit du travail qui affaiblit le pouvoir de négociation des travailleurs américains de négocier un traitement équitable et d'obtenir de meilleurs salaires. « C'est tout à fait logique, » répond Wayland. « Si Trump et les négociateurs américains veulent prétendre que les travailleurs sous-payés du Mexique volent leurs emplois, notre gouvernement a donc une preuve solide de dire que les lois telles que celle du droit au travail baissent les salaires aux États-Unis et nuit aux travailleurs canadiens. » Retirer l'obligation d'un travailleur de verser sa cotisation syndicale à un syndicat est le but du droit au travail, tout en exigeant d'être représentés par les syndicats, alors que le salaire à la baisse dans 28 États Américaine demeure en vigueur. Le Canada ne dispose pas de législations similaires, bien que l'idée ait déjà été soulevée par les politiciens conservateurs dans plusieurs provinces. Selon certaines études, les travailleurs régis par le droit au travail gagnent 6.109 $ américains de moins en moyenne que leurs homologues régis par une convention collective. Les employés régis par le droit au travail auront tendance à n'avoir aucun avantage en matière de soins de santé, sont plus susceptibles à vivre en dessous du seuil de la pauvreté et ont plus de 50 pour cent des chances d'être tués lors d'un accident sur le lieu de travail. « Les Canadiens donnent lieu à une prise de conscience aux Américains, » dans une lettre d'opinion écrite par la sénatrice américaine Elizabeth Warren pour le CNN parue au mois d'octobre : « alors que les négociations se poursuivent, les États-Unis devraient regarder de plus près la manière dont nos propres lois syndicales ne fonctionnent pas et nuisent aux travailleurs américains et de les corriger. » « Une nation qui se soucie de ses travailleurs ne devrait pas à avoir recours à des négociateurs provenant de l'étranger pour donner lieu à une prise de conscience, » écrit-elle. « C'est une honte nationale et ceci devrait nous pousser à agir. » Trudeau a obtenu beaucoup de mérite en ouvrant la voie de communication avec les parties prenantes de tous les côtés du spectre commercial canadiens, y compris le syndicat. « Ils nous ont consultés depuis le début, » mentionne Bill Daniels, le vice-président international du premier district. « À la suite de chaque cycle de négociation, le gouvernement libéral a veillé à nous donner des informations sur les dernières avancées et de tenir compte de nos préoccupations. » Avant la tenue des négociations prévue pour le mois d'août, Wayland témoigne que ce programme comprenait des réunions avec des leaders syndicaux y compris Freeland; après le troisième cycle de négociation à Ottawa, une réunion était tenue avec les négociateurs canadiens au mois de septembre, et une conférence téléphonique était régulièrement organisée suite à chaque cycle pour fournir des mises à jour. Alors que les négociateurs américains « ont coché la case » pour discuter avec le syndicat pendant tout le processus, les sources ont décrit les efforts de l'administration de Trump beaucoup moins fermes que leurs homologues canadiens. Les leaders syndicaux ont tout de même espoir à ce qu'ils parviennent à une entente qui vise le bien-être des travailleurs et d'offrir des chances égales, tout en facilitant les échanges internationaux et une économie solide en Amérique du Nord. « Les ententes commerciales devraient être équitables pour toutes les parties concernées, mais l'ALÉNA avait une faiblesse depuis le début, » mentionne le président international Lonnie R. Stephenson. « Nous avons maintenant une chance de la corriger, d'améliorer la qualité de vie des travailleurs aux États-Unis, au Canada et au Mexique également. Nous souhaitons que les négociateurs de toutes les parties aillent suivre l'exemple de Trudeau et de placer les intérêts des travailleurs à l'avant-plan à mesure que ces négociations avancent. » |
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