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August 2017

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Le gel salarial pour les syndicats au Manitoba
s’annonce difficile

Les employés du secteur public au Manitoba sont attaqués, mais en juillet ils ont adressé des pétitions auprès des tribunaux pour les aider à contre-attaquer.

La loi en question est poussée par le premier ministre Brian Pallister et son gouvernement conservateur qui tentent d'imposer un gel salarial strict qui nuit aux principes fondamentaux de la convention collective. Le 4 juillet, les représentants syndicaux ont déposé une injonction qui va à l'encontre de la loi, une manœuvre légale agressive qui présente peu de précédents dans l'histoire canadienne, mais une que les avocats spécialisés dans le milieu syndical pensent avoir une bonne chance d'empêcher l'adoption des pires dispositions antisyndicale du projet de loi.

« Le gouvernement de Pallister a essayé de lier nos mains », informe le gérant d'affaires Mike Velie de la section locale 2034, situé à Winnipeg au Manitoba, se référant aux mandats salariaux comme prévu dans le projet de loi 28, cette législation vise à couper dans les dépenses provinciales au détriment des travailleurs. « Ce projet de loi ne nous empêche pas d'entreprendre des négociations de contrats, mais enlève le droit à nos 2800 membres de négocier leurs rémunérations.

Ce dossier touche au cœur de la convention collective comme telle, mentionne l'assistant gérant d'affaires Ken Woodley du local 2034. Dans le cadre d'un exposé présenté le 8 mai à l'Assemblée législative du Manitoba, Woodley a argumenté avec passion contre le projet de loi.

« Sans aucun doute que l'intention de ce projet de loi vise à intervenir directement avec le processus de négociation collective », spécifie-t-il. De retirer les négociations salariales dans le cadre de négociations de convention collective, précise-t-il, c'est comme dire, « tu peux garder le véhicule, mais on va enlever le moteur pendant quatre ans. »

Ce projet de loi constitue une solution drastique pour atteindre l'équilibre des budgets provinciaux, demandant un gel salarial pendant deux ans à tous les 120 000 employés du secteur public du Manitoba et des augmentations de salaire maximales de 0.75 pour cent et de 1 pour cent dans la troisième et la quatrième année de l'existence de la loi, respectivement. Elle exige entre autres de limiter strictement l'augmentation des taux de rémunération dans les deux premières années, ce qui signifie que si l'on doit injecter dans le fond de pension d'une personne, ou que les travailleurs veulent avoir des journées de vacances supplémentaires, ce financement doit être fourni depuis une compression de salaire ou sous une autre forme de réductions en matière de rémunération.

Tous les 2800 membres de Velie qui travaillent pour Manitoba Hydro seront touchés, ainsi qu'un plus petit nombre de membres de la section locale 435 et 2085 de la FIOE situé à Winnipeg.

« Ce projet de loi est destiné à envoyer un message au syndicat, » ajoute le représentant international Brian Murdoch du Premier District. "Le Nouveau Parti démocratique a géré les choses pendant 15 ans, et tout fonctionnait plutôt bien pour les travailleurs, mais lorsque les progressistes-conservateurs ont pris le contrôle en 2016, nous savions que nous devions nous préparer à mener une longue bataille."

Le projet de loi 28 a été présenté au mois de mars et a été adopté en secret au milieu de la nuit du 2 juin, et n'a pas encore été officiellement proclamée loi, mais Velie l'a comparé à avoir une épée qui pend au-dessus de la tête du syndicat. Une mesure similaire a été adoptée par le gouvernement fédéral de la Nouvelle-Écosse en 2015, avec la promesse de corriger le déséquilibre budgétaire en attaquant les rémunérations des travailleurs du secteur public.

« Ceci est juste une autre attaque d'un gouvernement extrêmement antisyndicale », déclare Velie, en comparant cette mesure canadienne à la loi du « droit du travail » des États-Unis. L'année dernière, le gouvernement de Pallister a éliminé l'utilisation de la carte dans les campagnes de syndicalisations, et il a clairement mentionné qu'à l'avenir, Manitoba ne réalisera aucun accord sur des projets de construction financés par les fonds publics.

Le président Kevin Rebeck de La Fédération du travail du Manitoba, dont l'organisation se prépare pour contester le projet de loi 28 devant les tribunaux, mentionne que les mesures antisyndicales entreprises par le gouvernement sont également ressenties dans le secteur privé, qui a pour effet d'hypothéquer le processus des négociations dans l'ensemble de la province.

« Même avant le vote final de Brian Pallister pour adopter le pouvoir sévère de cette nouvelle loi, ses effets ont été ressentis sur le lieu de travail. Ceci se tient juste après les mises à pied majeures et les coupures dans les soins de santé et autres services, dont les gens ont recourent, » informe Rebeck. « Le premier ministre peut utiliser son gouvernement majoritaire au sein de cette législature pour parvenir à ses fins, nous serions toutefois présents pour nous y opposer à chaque étape devant le tribunal. »

Il a averti que le gouvernement de Pallister cherche déja de nouvelles façons pour couper dans les sociétés d'État, y compris Manitoba Hydro, ce qui ultérieurement donnera lieu à la privatisation aux nouvelles organisations de petite taille.

« L'un des aspects positifs est que les syndicats au Manitoba sont unis comme nous ne l'avons jamais été depuis des années. Ensemble, nous allons continuer la lutte face à cette situation jusqu'à ce qu'on ait la chance de passer le message aux urnes en 2020, » assure Rebeck.


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Winnipeg, Manitoba, Local 2034 members, like those working for Manitoba Hydro at the Wuskwatim Generating Station, have been squeezed by the provincial government. Now they're fighting back.