Le barrage site C est l'un des plus grands projets d'infrastructures énergétiques au Canada. Il permettra de produire environ 5100 gigawattheures d'électricité par an et alimentera plus de 400 000 foyers une fois terminé. Et la section locale 993 à Kamloops C.-B. est prête à engager ces travaux.

« C'est une excellente occasion pour nos membres », dit le représentant international Laird Cronk. « Ce projet fournira de l'énergie propre pour les 100 prochaines années ».

Le projet site C est d'une valeur de 9 milliards de dollars et représente le troisième et le dernier des trois barrages qui ont été conçus dans les années 50 sur la rivière de la Paix dans le nord-est de la Colombie-Britannique, annonce la publication provinciale mrtimes.com. Le site utilisera l'eau accumulée derrière le barrage Bennett qui a été construit au cours du premier projet en 1967, ou Site A, selon BC Hydro.

Le barrage en Colombie-Britannique est de la même ampleur qu'un autre barrage hydroélectrique massif sur la côte est de Muskrat Falls, qui lui aussi a été construit par la FIOE. Selon Top 100, une liste de projet d'infrastructures au Canada, Site C coûtera plus cher que son homologue l'Atlantique, ce qui en fait le deuxième plus grand projet d'infrastructure au pays. Muskrat Falls occupe la troisième place.

« Le Site C et Muskratt Falls, deux des plus grands projets d'infrastructure au pays, témoignent la compétence et le talent de nos travailleurs et travailleuses de la FIOE, » dit le vice-président William Daniels du Premier District.

Certaines parties de ce grand projet seront attribuées au fur et à mesure. Le coût estimé de la partie réservée à la section locale 993 est de 470 millions de dollars et elle comptera des transformateurs, des générateurs et des travaux dans la centrale, dit Cronk. Le contrat a été donné à une société d'ingénierie allemande Voith Hydro qui fera la conception, la fourniture et l'installation de six turbines à axe vertical de 183 mégawatts et des générateurs.

Chaque turbine aura une puissance de 250 000, ce qui équivaut à conduire environ 600 Ford Mustang GT à la puissance maximale, déclare le bureau du premier ministre de la Colombie-Britannique dans un communiqué de presse. Ils sont tellement larges qu'un fuselage d'un Boeing 747 peut passer dans la conduite forcée, un canal qui sert à l'écoulement des eaux. Au débit maximal, les générateurs à turbines combinés peuvent remplir une piscine olympique en une seconde, mentionne le communiqué.

Le contrat de turbine embauchera 140 membres à son apogée pendant environ quatre ans, dit le gérant d'affaires Glen Hilton de la section locale 993. Il y a ainsi environ 25 membres sur le chantier qui font la mise en œuvre des lignes électriques et qui montent des roulottes.

Voith a négocié une convention collective avec le Bargaining Council of British Columbia Building Trades Union, qui représente le syndicat des métiers. Cette convention collective inclut la participation de 10 syndicats de la Colombie-Britannique. Le PDG Bill Malus de Voith mentionne que la compagnie va offrir des possibilités de formation locale dans la région de la Paix et veut se fier le plus possible sur l'engagement des sous-traitants local, mentionne Business Vancouver.

Cependant le projet n'embauchera pas seulement des membres du syndicat, une chose qui différencie le Site C de ses autres plus anciens barrages. Le reste du projet est un atelier ouvert. Hilton dit qu'ils ont perdu un contrat temporaire d'alimentation et d'entretiens à un soumissionnaire non syndiqué. S'ils l'avaient obtenu, le projet aurait embauché environ 60 électriciens maintenant et 100 de plus pour les trois ou quatre prochaines années.

Voith ainsi que le reste de l'industrie de construction de générateurs en Amérique du Nord sont des signataires de la FIOE, dit Hilton.

Le gouvernement de la Colombie-Britannique a toujours été dans l'intérêt des syndicats. BC Hydro qui est une société de la Couronne avait adhéré à une entente hydroélectrique depuis les années 60. Tous les travaux devraient être syndicaux et en retour les syndicats s'engagent à ne pas faire la grève. C'est la première fois que cette voie ne sera pas utilisée dans un projet hydroélectrique.

« Les entrepreneurs indépendants avaient leur mot à dire, » dit Hilton. « C'est pour cela que le gouvernement a accepté l'atelier ouvert. »

Hilton mentionne que la province a souffert « d'un exode de cerveau » dans les métiers et l'industrie de la construction.

« Ils ne cultivent pas leur personnel d'ingénierie, » dit-il au sujet de l'embauche du gouvernement provincial. « Ils ne connaissent pas la construction syndicale ».

Les préoccupations environnementales et les disputes foncières des Premières Nations ont empoisonné le Site C. Certains manifestants ont même campé devant la centrale de BC Hydro, et semblent avoir un peu d'influence sur le projet, selon Global News.

« Alors que ce projet a généré une certaine controverse, l'annonce que des travailleurs syndiqués locaux seront embauchés pour travailler sur une partie du projet a été une bonne nouvelle aux sections locales de la FIOE en Colombie-Britannique, » comme mentionné dans le site web de la FIOE.

La construction du barrage du Site C a débuté l'été de 2015 et terminera en 2024.