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Les nouveaux règlements de l'Ontario compromettent les métiers | ||
Très peu de choses offrent un chemin à la classe moyenne de l'Ontario mieux que le permis 309A, il est attribué à un électricien en construction après avoir complété la formation en apprentissage. Cela garantit pratiquement l'obtention du certificat portant le Sceau Rouge; ce qui lui permet de se déplacer facilement entre les provinces en vue d'un emploi. Les leaders de la FIOE craignent que ce permis soit menacé suite à l'adoption précoce du Rapport Dean (The Dean Report) par le gouvernement fédéral. Cette initiative a été émise par l'ancien chef de la fonction public et actuellement professeur à l'Université de Toronto Tony Dean après avoir conclu sa révision sur l'Ordre des métiers de l'Ontario qui a duré un an. « Notre syndicat/métier est considéré comme quelque chose de précieux, » dit le secrétaire exécutif/trésorier John Grimshaw du Conseil de la Construction de l'Ontario de la FIOE (IBEW Construction Council of Ontario). « De se déplacer et d'aller chercher un permis, cela à une signification. Vous embauchez des électriciens compétents dûment et hautement qualifiés. » Les licences commerciales et la formation des travailleurs sont gérées par les gouvernements provinciaux du Canada. C'est seulement que depuis 2013 que c'est dirigé en Ontario par l'Ordre des métiers de l'Ontario; c'est la plus grande province du Canada avec une population d'environ 14 millions d'habitants. Ce rapport suggère que lorsque deux ou plusieurs métiers sont autorisés à effectuer la même catégorie de travail, l'employeur a le droit d'embaucher quiconque pour cedit travail. Et non seulement des syndicats qui forment leur syndiqué à le faire. À titre d'exemple, si la FIOE et un autre syndicat sont tous les deux autorisés à installer des conduits sur un chantier de construction, les entrepreneurs peuvent maintenant embaucher des travailleurs moins qualifiés (qui se trouvent à être des non syndiqués) pour combler cette tâche. Le gérant d'affaires Steve Martin du Local 353 de Toronto mentionne qu'un compagnon électricien gagne environ 60 $ par heure, alors qu'un travailleur non qualifié gagne environ 16 $ par heure. Les promoteurs du rapport mentionnent que cette initiative baissera le taux de chômage, mais Martin et d'autres responsables disent que le contraire risque de se produire. Cela compliquera la capacité d'attirer des candidats qualifiés aux formations en apprentissage, puisque les salaires vont baisser, dit-il. « S'ils commencent à détourner la réalité du métier et permettent à quiconque d'exécuter la partie la moins plaisante du travail, cela rendra ces tâches moins attrayantes, » dit-il. Le représentant international du Premier District Bruce McNamara mentionne que le public a le droit de s'inquiéter. McNamara souligne que les travailleurs non qualifiés auront le droit d'installer des chemins de câblages, un conduit souterrain de matières métallique ou non métallique destiné à faire tenir des fils ou des câbles. McNamara mentionne que les apprentis qualifiés sont formés pour faire la mise à la terre et la continuité lorsqu'ils font l'installation d'un chemin de roulement, alors que la main-d'œuvre non qualifiée n'est pas apte à faire de même. « Tout se résume à la sécurité du public. Si vous avez des travailleurs non qualifiés qui exécutent un travail qui exige une main-d'œuvre qualifiée, ceci est facteur, » déclare Martin. La FIOE ainsi que d'autres leaders des syndicats sont déçues des recommandations du rapport, car il enlève du pouvoir d'application à l'Ordre des métiers. Les représentants de l'Ordre visitent les chantiers pour s'assurer que les entrepreneurs embauchent des travailleurs dans la classification d'emploi appropriée. Pour ceux qui ne se conforment pas à ce règlement, ils s'exposent à une amende. À l'instant présent, les entrepreneurs peuvent faire appel à n'importe quelle peine à l'Ordre des métiers de l'Ontario. Ils n'auront également pas à payer d'amendes jusqu'à ce que la procédure d'appel soit menée à terme. Martin mentionne qu'il recommande fortement aux dirigeants provinciaux d'au moins éliminer cette désignation, car elle paralyse le bras exécutif de l'Ordre. Ce qui rend cette initiative encore plus inquiétante pour Grimshaw, Martin et d'autres c'est que les recommandations du Rapport Dean ont été approuvées par le gouvernement provincial où le parti libéral est majoritaire. Le syndicat a fortement investi dans la campagne du parti libéral dans les élections provinciales au cours des dernières années. Dean a largement été perçu comme un allié aux syndicats durant son mandat en tant que fonctionnaire public ainsi qu'universitaire. Martin mentionne que le Local 353 a répondu plus tard cette semaine à l'invitation d'un souper-bénéfice du Parti Libéral en refusant d'envoyer des représentants, laissant sa table vide. Il a ainsi écrit une lettre à la ministre Kathleen Wynne en déclarant que le Local 353 n'assistera plus à aucune organisation du Parti Libéral jusqu'à ce que « votre gouvernement se recentre sur les valeurs pour lesquelles vous avez été élues au parlement. » McNamara mentionne que les partisans du rapport Dean veulent des travailleurs non qualifiés ou une main-d'œuvre non syndiqués pour achever le travail avant l'arrivée des gens du syndicat sur le chantier qui veille à ce que le travail soit fait correctement. C'est un moyen de réduire les coûts et d'exploiter les travailleurs syndiqués qualifiés. Ceci peut aussi compromettre la sécurité du public et de paralyser l'économie ontarienne. « Au fond, ce qu'ils essaient de faire est de décourager la classification d'un métier et de prendre des portions jugées non qualifiées, ce qui veut dire quiconque peut le faire, » dit-il. Grimshaw mentionne qu'il a rencontré Dean trois fois au cours de ce processus, et il est déçu de s'apercevoir que la FIOE ainsi que les autres syndicats n'ont pas été autorisés à étudier le rapport et de faire part de leur avis avant sa publication en mi-novembre. « Nous sommes très inquiets des changements significatifs proposés dans le Rapport Dean qui auront des incidences sur nous et sur les autres métiers. Et pourtant on le présente à l'industrie sans pouvoir formuler des observations sur les modifications importantes qui vont nous affecter. Ceci est une erreur, » dit-il.
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