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Les élections en Alberta assurent le Canada | ||
"La fin d'une Dynastie. » C'est ainsi que le magazine Maclean's a décrit les élections de mai en Alberta défaisant les progressistes-conservateurs du pouvoir depuis 44 ans dans la province. Ce parti étant moins extrême droite que les natifs d'Alberta et le parti conservateur fédéral du Canada dirigé par le premier ministre Steven Harper. Marre de l'arrogance du leadership des conservateurs qui ont blâmé les citoyens de leur échec, les électeurs se sont tournés vers le Nouveau Parti Démocratique fortement soutenu par le mouvement syndical. La première ministre Rachel Notley dirigera la province qui est en effet le berceau du boom économique des sables bitumineux. Un tout récent initié du local 424 d'Edmonton, l'apprenti de 23 ans Jon Carson a été élu pour faire partie de la législature provinciale dans le cadre de la nouvelle vague démocratique. Les nouveaux membres élus de l'Assemblée législative comprennent un bon nombre de femmes qui se rapproche plus de la démographie de l'Alberta où la moyenne d'âge est entre 36 et 37 ans. « Ceci sera une Alberta nouvelle et meilleure, » dit l'agent d'affaires Ken Mackenzie du local 424. Mackenzie mentionne que les conservateurs avaient un rapport amical avec les grandes sociétés pétrolières et les grandes entreprises et ils passaient des lois les plus antisyndicales au Canada. À la toute dernière minute en 2010, les militants syndicaux ont aidé à défier de justesse une résolution lors d'un congrès du parti progressiste-conservateur donnant le droit aux travailleurs couvert par une convention collective de renoncer aux cotisations syndicales, l'équivalent de la législation du droit au travail aux États-Unis. Les conservateurs ont des liens proches avec les entrepreneurs antisyndicaux dans le domaine de la construction et ont adopté une législation qui donne une période de 90 jours aux employeurs pour exercer de la pression sur les employés pour renoncer à leur syndicat après avoir voté en sa faveur. « Cela fait trop longtemps que nous menions une bataille défensive. Nous avons finalement un gouvernement avec lequel nous pouvons collaborer, un gouvernement engagé à écouter les travailleurs de l'Alberta, » dit Mackenzie. Le local 424 représente plus de 8 000 membres où plusieurs d'entre eux travaillent dans la région des sables bitumineux. Le comité d'action politique du local a choisi 15 candidats et a engagé du personnel dans les centres téléphoniques en vue de contacter les membres dans 11 circonscriptions électorales provinciales pour les inciter à aller voter. Tous sauf un des candidats choisis ont remporté l'élection. « Ce vote de non-confiance envers le gouvernement conservateur doit maintenant être transformé en un soutien actif pour ce dernier. Nous avons voulu une démocratie participative et maintenant nous en avons l'occasion, » dit Mackenzie. Le comité d'action politique a été reconstitué en mars dernier par le local et cherche à faire de nouveaux gains aux élections fédérales en octobre. Il sera assisté par tous les efforts nécessaires provenant du bureau du Premier District et le Congrès du travail du Canada. Alors que plusieurs membres appuient l'ordre du jour des Nouveaux Démocrates, dit Mackenzie, plusieurs électeurs voulaient laisser tomber les conservateurs, dirigés par le premier ministre Jim Prentice lorsque questionné pendant le débat sur la taille de la dette de la province malgré les énormes revenus générés par les sociétés pétrolières, il a répondu que : « Nous devions seulement nous regarder dans le miroir. » La première ministre Notley n'envisage pas de déclarer la « guerre » avec les sociétés pétrolières, affirme Mackenzie. Cependant, avec l'appui de toute la province et « l'effort additionnel des travailleurs en Alberta », Notley peut utiliser le mandat électoral pour gagner de façon juste et obtenir plus de coopération de la part du secteur de l'énergie afin de répondre aux besoins de la province. Les nouveaux députés néo-démocrates comprennent deux activistes de Travailleurs Unis de l'Alimentation et du Commerce — TUAC (United Food and Commercial Workers - UFCW). « Cette élection démontre qu'il y a de la place n'importe où pour la politique progressiste, » mentionne Chris O'Halloran, le représentant national de la TUAC au Canada. Il représente 30 000 membres allant de vendeurs au détail dans le secteur pétrolier à d'autres dans les abattoirs, des écoles privées ainsi que dans les installations de vie assistées. « Il faut rechercher les occasions et alliés et partenariats nécessaires dans le but de bâtir. Lorsque vous avez un bon projet, une idée et une plate-forme solide, vous pouvez gagner la confiance du public qui souhaite le changement afin d'appuyer un nouveau régime politique. » O'Halloran mentionne que depuis cinq années la TUAC a décidé de s'engager pleinement dans la politique, à déployer des membres pour se présenter au parti néo-démocrate et à choisir des candidats pour poser leur candidature à la fonction publique. Un membre, Chris Neilson, a été choisi pour siéger au Parlement. Les stratèges syndicaux ont prévu que Neilson pourrait perdre la première fois, mais qu'il aurait gagné assez de reconnaissance pour être élu dans quatre ans. « Il faut beaucoup de temps pour rencontrer les gens afin de créer des liens, » mentionne O'Halloran. Au lieu de tout cela, Neilson a été élu lors de la vague du NPD. « Je tiens à féliciter nos membres et leaders en Alberta de s'être pleinement engagés dans le processus politique et d'avoir freiné les adversaires du syndicat, » dit le président international Lonnie R. Stephenson. « Les leçons de l'activisme politique sont importantes au sud du 49e parallèle où à titre d'exemple, l'État du Texas a été sous la domination conservatrice depuis la moitié moins longtemps que l'Alberta. La politique d'inspiration populaire fonctionne. » |
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