The Electrical Worker online
January 2014

Au nord du 49° parallèle
index.html Home    print Print    email Email

Go to www.ibew.org
L'entreprise de services publics de la Nouvelle-Écosse menace d'utiliser la sous-traitance

Des travailleurs et des activistes veillant à la protection des consommateurs ont critiqué l'annonce de l'entreprise Nova Scotia Power à l'effet qu'elle envisageait transférer certaines de ses opérations en sous-traitance, ce qui toucherait environ 250 travailleurs.

« Cela semble très mesquin de la part de l'entreprise NSP d'envisager la sous-traitance d'opérations effectuées par des travailleurs qui accomplissent un travail dangereux en dépit de mauvaises conditions météorologiques (vent, pluie, neige ou grésil) afin de nous assurer d'avoir de l'électricité » écrit Claire Mcilveen, chroniqueuse au Chronicle-Herald.

La sous-traitance touchera les travailleurs au niveau des usines, des services de lecture de compteurs et des tâches de monteurs de lignes.

Lors d'une manifestation pour protester contre ces compressions, le confrère Jeff Richardson, Gérant d'affaires de la Section locale 1928 de Halifax, a déclaré : « Ces postes seront comblés par des entrepreneurs de l'extérieur de la province, ce qui devrait probablement augmenter les coûts ainsi que le temps de réponse. Qui travaillera pour rétablir le courant s'il survient une panne d'électricité à trois heures du matin? Un entrepreneur qui vient de l'extérieur de la province? »

« Le marché du travail pour les monteurs de lignes est déjà assez serré alors cette décision de mettre à pied les travailleurs actuels de l'entreprise d'électricité pourrait avoir des conséquences dommageables pour la Nouvelle-Écosse » poursuit le confrère Richardson.

Les dirigeants de la S.L. 1928,  laquelle représente les employés de l'entreprise Nova Scotia Power, ont demandé au Premier ministre de la province, Stephen McNeil, de faire enquête pour déterminer si ces mises à pied pourraient avoir un impact négatif sur la fiabilité de l'entreprise.

La compagnie a déjà mis à pied plus de vingt (20) travailleurs.

D'après le confrère Richardson, l'ampleur des coûts prévus par la NSP pour les opérations qui seront transférées à la sous-traitance, représente une attaque directe contre le syndicat.

On peut lire la déclaration suivante sur le site web de la S.L. 1928 : « Si la compagnie réussit à transférer tout le travail en sous-traitance, il n'y aura pratiquement plus de travailleurs syndiqués à la Nova Scotia Power.

« Les menaces de la compagnie s'inscrivent dans le cadre des efforts engagés par celle-ci en vue de forcer la section locale à renégocier la convention collective. Lors des dernières négociations, Nova Scotia Power voulait éliminer le fonds de pension pour les nouveaux employés mais la S.L. 1928 a refusé cette demande de la compagnie » dit le confrère Richardson.

« Ils essaient encore de nous forcer à faire des concessions en menaçant nos emplois » dit-il.

L'entreprise tente de justifier les compressions potentielles en disant que les profits sont en baisse.

Mais l'année dernière, il a été révélé que quatre cadres supérieurs de NSP et de sa société mère, Emera, avaient gagné plus de 3 millions de dollars en 2012, ce qui représente une augmentation de 23 pour cent.

« Si la NSP doit réduire ses effectifs ou sa masse salariale, elle aurait avantage à baisser la rémunération des dirigeants et à répartir les coupures dans toute l'entreprise plutôt que de se concentrer sur les travailleurs syndiqués » écrit la chroniqueuse Mcilveen.

La Section locale 1928 travaille en collaboration avec la Fédération du travail de la Nouvelle-Écosse pour faire pression sur les décideurs politiques pour les amener à agir.

« Nous faisons autant de bruit que possible car cette décision est une mauvaise affaire pour les travailleurs et les consommateurs de la Nouvelle-Écosse » conclut le confrère Richardson.


image

Union members protest Nova Scotia Power's threat to outsource most of their workers.

Republished with permission from The Halifax Herald Ltd.