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Au nord du 49° paralléle Les syndicats font pression sur le gouvernement pour une réforme du Régime d'assurance-emploi |
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Avec la hausse du taux de chômage à l'échelle nationale, un sérieux réexamen du Régime national de
l'assurance-emploi s'imposait. Si les réformes revendiquées par le Congrès du travail du Canada et par plusieurs dirigeants
politiques se font trop attendre, plusieurs travailleurs seront privés de prestations et le gouvernement pourrait s'exposer à un vote de
non-confiance. Il y a maintenant 1.6 million de chômeurs et chômeuses au Canada. En fait, un peu plus de la moitié seulement touchent des prestations d'assurance-emploi; les autres en sont privés en raison des règles, des règlements et des formalités administratives d éfinis dans le régime d'AE. "Il est plus difficile pour les travailleurs d'être admissibles aux prestations parce qu'ils ne peuvent accumuler suffisamment d'heures de travail en raison des fréquentes mises à pied." déclare Barry Stevens, Coordonnateur de l'action politique et de la strat égie médiatique pour le Premier District. Le taux de chômage qui se situe actuellement entre 8 et 9 pourcent, pourrait atteindre 12%, si on y incluait tous les Canadiens qui ont abandonné la recherche d'emploi. La FIOE ainsi que le Congrès du travail du Canada ont donné leur appui au projet de loi à l'étude visant à r éformer le régime actuel de l'assurance-emploi. La proposition à l'étude par un comité bilatéral, demande de changer les règles d'admissibilité pour que des prestations régulières d'AE soient versées après 360 heures de travail, quelle que soit la région de r ésidence ou de travail au Canada; d'augmenter jusqu'à 50 semaines la durée d'admissibilité aux prestations d'AE pour les travailleurs et travailleuses de toutes les régions du pays; de hausser immédiatement le niveau des prestations à 60% du revenu calculé d'après les 12 meilleures semaines de rémunération. Au cours des ans, les gouvernements libéral et conservateur, ont réaffecté l'excédent de la réserve de l'assurance-emploi à la réduction de la dette publique ainsi qu'à d'autres fins. À cause de ces réductions, les travailleurs de l'Ontario toucheront, pour l'année 2009, 3.2 milliards de dollars de moins en prestations d'AE comparativement à celles qui auraient été versées sous le programme en 1990. "Plusieurs travailleurs et travailleuses qui ont perdu leur emploi l'automne dernier se retrouvent maintenant dépendants de l'aide sociale et des banques alimentaires." déclare Ken Georgetti, président du CTC représentant 3.2 millions de travailleurs et travailleuses. Les dirigeants syndicaux sont d'avis qu'un réinvestissement dans le programme d'AE contribuerait à atténuer la pression exerc ée sur les provinces et à stimuler une économie encore mal en point. "J'aimerais croire que le regroupement des chômeurs pourrait, d'une certaine façon, faire augmenter les prestations." dit Ernie Boundy, un membre de la S.L. 2085 de Winnipeg au Manitoba depuis 47 ans, en chômage depuis le mois d'avril. "Les fonds du gouvernement semblent in é puisables lorsque vient le temps d'aider les sociétés et leurs dirigeants," ajoute-t-il, dénonçant les décisions du gouvernement de réaffecter l'argent provenant du fonds de l'AE à d'autres fins. Advenant que le gouvernement ne prenne pas les mesures satisfaisantes en vue de réformer le Régime de prestations de l'AE, le Parti libéral, le Nouveau Parti démocratique et le Bloc Québécois pourraient exprimer un vote de non-confiance et faire tomber le gouvernement conservateur. Un rapport préparé par le comité doit être soumis à la fin de septembre. |
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