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Au nord du 49° parallèle Reprise de la construction de nouveaux traversiers sur les chantiers navals de la Colombie-Britannique. |
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Après plusieurs années de silence, nous assistons enfin au retour des travailleurs sur les chantiers navals à la cale sèche d’Esquimalt, le plus grand quai commercial en cale sèche sur la Côte ouest canadienne. Situé sur l’île de Vancouver, ce quai en cale sèche, a pu profiter d’un investissement du gouvernement fédéral pour la modernisation de ses installations. Les nouveaux contrats maritimes octroyés par le gouvernement et les entreprises privées à Victoria Shipyards, la plus importante entreprise de construction de navires sur l’île, vont contribuer à la création de nouveaux emplois pour les membres de la S.L. 230 de Victoria. “C’est un retour très important sur les quais. Dans les années 90, nous n’avions plus qu’une équipe d’environ neuf ouvriers. Nous y comptons maintenant plus de 100 travailleurs et ce nombre augmente de jour en jour.” déclare Phil Venoit, gérant d’affaires de la S.L. 230. Le Département de la défense nationale a décidé d’augmenter son investissement afin de renforcer les flottes de la marine et de la garde côtière, ce qui représentera une bonne partie des nouveaux travaux. “Plus d’une douzaine de membres de la S.L. 230 avaient travaillé antérieurement sur un des plus gros projets jamais vus sur le chantier naval au cours des dernières décennies, en y effectuant les travaux d’installation électrique sur une trentaine de navires de la Garde côtière affectés aux opérations de recherche et de sauvetage…mais la fin de ces travaux remonte à quatre ans déjà!” déclare George Kohorst qui travaillait alors en tant qu’ingénieur en chef sur le projet, et qui occupe maintenant la fonction d’instructeur en électricité au Collège Camosun. Les navires ont même été présentés lors d’une nouvelle émission de télévision intitulée “The guard”. Ce contrat de 60 millions de dollars a été terminé 14 mois avant la date prévue. Le gouvernement canadien, plus que satisfait du travail accompli par les membres de la FIOE, a décidé d’attribuer à la section locale un autre contrat pour huit navires-écoles destinés aux aspirants de la marine. À compter de l’automne prochain, une douzaine de nouveaux emplois seront créés sur le chantier naval qui assurera l’entretien de la flotte de sous-marins de la Garde côtière dans l’ouest du pays. Selon le confrère Venoit, la section locale 230 s’attend à ce que plus de 170 électriciens travaillent sur le quai d’ici 2010. Ce quai, datant d’avant la Confédération, a anciennement été l’un des plus occupés en Amérique du Nord, alors qu’on y effectuait la construction de navires pour la marine britannique et la marine canadienne. Mais un ralentissement s’est fait sentir dans les années 80, lorsque le Premier Ministre Brian Mulroney a annoncé des coupures dans les dépenses du secteur naval et cessé les subventions fédérales à l’industrie de la construction navale, ce qui a mené à une quasi interruption des travaux sur le quai. “On peut comparer l’industrie de la construction navale à une chaise à trois pattes car elle a besoin de l’appui des gouvernements fédéral et provincial ainsi que de l’industrie privée. Si vous sciez une des pattes, tout va s’écrouler!” dit le confrère Venoit dont les débuts sur les chantiers navals remontent en 1980. Malgré l’investissement du gouvernement fédéral, la FIOE, conjointement avec les autres syndicats des chantiers navals, continue de faire pression afin que tous les travaux de construction des traversiers puissent être effectués sur les chantiers navals de la C.-B. Ils ont lancé une campagne populaire afin de convaincre les députés de l’Assemblée législative de renverser la décision du gouvernement [anti-syndicaliste] libéral d’accorder les contrats de construction et d’entretien des traversiers à des compagnies étrangères. La Colombie-Britannique possède un des plus importants services de traversiers en Amérique du Nord. Si le gouvernement fédéral nous accorde sa confiance pour le maintien de ses sous-marins, il va sans dire que la Colombie-Britannique peut nous confier la construction de ses traversiers.” conclut le confrère Venoit. |
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